Grands projets urbains: le citoyen doit rester au centre des préoccupations, la cohésion sociale au cœur de l’espace public
La Cellule nationale d’information pour la politique urbaine (CIPU), en collaboration avec l’Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils (OAI), a invité à la Journée de la politique urbaine 2019 qui a ainsi marqué la clôture de ses activités en 2019 autour du sujet des grands projets urbains au Luxembourg.
En présence du ministre de l’Aménagement du territoire, Claude Turmes, et du ministre du Logement, Henri Kox, la conférence a abordé les grands projets urbains en cours et projetés au Grand-Duché de Luxembourg. Une table ronde à laquelle ont participé les deux ministres ainsi que le bourgmestre de la Ville de Dudelange, Dan Biancalana, et l’échevin Martin Kox de la Ville d’Esch-sur-Alzette ont permis de dégager un certain nombre de réflexions visant une meilleure planification dans l’aménagement et la construction de l’espace urbain luxembourgeois.
Ainsi, Claude Turmes a souligné l’importance qu’il accorde à la relation entre l’État et les communes en tant que partisan d’un partenariat entre égaux: se parler, s’échanger, travailler ensemble sont indispensables afin de favoriser une concertation fructueuse en vue de relever ensemble les défis qui se posent dans la réalisation des grands projets urbains.
Aussi, il est important de se concerter en amont et en aval, de façon permanente tout en favorisant la mise en place de critères concordants pour tous les partenaires notamment en ce qui concerne le volet de l’armature urbaine. Tel est le cas en ce qui concerne la promotion socio-économique de l’agglomération de la Nordstad avec la création en mai 2019 de la société de développement Entwécklungsgesellschaft Nordstad SARL.
Les relations interministérielles, en l’occurrence entre le Département de l’aménagement du territoire et le ministère du Logement, sont aussi fondamentales pour la conclusion des objectifs recherchés.
En outre, le ministre Claude Turmes a défendu l’approche qu’il faut savoir prendre en considération les spécificités des deux principaux espaces dans notre pays dans le cadre des travaux d’aménagement: l’urbain et le rural. Il faut les accepter, les respecter et maintenir l’essence qui leur est propre: une ville reste une ville, un village doit rester un village.
En ce qui concerne l’approche urbanistique, le ministre de l’Aménagement du territoire a souligné un aspect qui lui tient à cœur, celui de l’éco-urbanisme. Dans ce contexte, il y a lieu de définir des critères pour un urbanisme du futur de qualité: zero-emission, zero-waste et no car sont ainsi les objectifs à atteindre afin de développer un aménagement durable des villes synonyme d’épanouissement privé et professionnel. L’être humain doit rester au centre de nos préoccupations, la cohésion sociale au cœur de l’espace public.
Le ministre du Logement a relevé que le pacte Logement 2.0 reprend ces mêmes préoccupations. Le logement abordable en est un élément clé et il s’agit de concilier les besoins et les objectifs en passant d’une approche quantitative vers une approche qualitative.
Henri Kox a souligné que les communes doivent demeurer un partenaire privilégié et indispensable afin de garantir une mise en application adéquate et efficace des finalités poursuivies. Aussi, il s’est engagé à travailler étroitement avec les communes. Dans ce contexte, il a souligné toute l’importance qu’il accorde au remembrement urbain dont notamment la possibilité de proposer des échanges de terrains.
Finalement, les deux ministres ont tenu à mettre en avant tout l’intérêt de l’existence de plateformes de dialogue entre les communes et l’administration gouvernementale telle que celle de la CIPU.
Communiqué par le Département de l’aménagement du territoire, le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire et le ministère du Logement.
Photo: ©CIPU