Repenser la nature urbaine
Depuis février, le Mouvement Ecologique organise une série de webinaires baptisée «Végétalisation de nos villes et villages» et placée sous le haut patronage du ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Mobilité et des Travaux publics, du ministère de l’Énergie et du SYVICOL. A travers ces conférences, l’organisation délivre, entre autres, ses recommandations pour les communes, les urbanistes, les politiques et les citoyens sensibles à la cause environnementale. Tour d’horizon des thématiques abordées durant les premiers webinaires de la série.
Une ville verte pour améliorer la qualité de vie générale, tel est le postulat de départ de ce cycle de conférences. En effet, en se concentrant sur les aspects environnementaux et écologiques, il est possible d’influer sur la santé et sur le social. Le premier webinaire était dédié aux arbres et aux végétaux dans les zones urbaines. Il en ressort que la ville, en plus d’être verte, doit également être «bleue» pour favoriser le développement des végétaux. A ce sujet, le professeur Stefan Schmidt, architecte paysagiste et chef du département « Conception de jardins et de paysages » à l’Institut d’enseignement et de recherche de Schönbrunn (HBLFA) à Vienne, a évoqué le concept de «Sponge City» où les arbres sont placés dans un substrat poreux favorable à l’absorption de l’eau, qui n’entrave pas la croissance des racines et réduit les dégâts possibles aux conduites et aux tuyaux.
De l’importance de la gestion des eaux de pluie
S’adapter au changement climatique, c’est aussi pouvoir gérer différemment l’eau de pluie en milieu urbain afin de prévenir les inondations ou encore d’irriguer les infrastructures vertes. Cela rejoint le concept de «ville éponge» qui permet de soulager les systèmes d’égouts. Une bonne gestion des eaux de pluie passe également par une coopération interdisciplinaire en amont des projets, dès la planification et la conception pour créer un espace urbain adéquat et sensible à la problématique de l’eau.
Les façades et les toitures vertes, une architecture rythmée par l’écologie
Au-delà de l’aspect esthétique, les façades vertes permettent de réaliser des économies d’énergie en matière de refroidissement puisqu’elles contribuent au rafraichissement des bâtiments en été. Le verdissement permet aussi de refroidir l’espace urbain, de réduire la pollution atmosphérique et sonore tout en favorisant la biodiversité et la qualité de vie des habitants. Au Luxembourg, ce type de façade est aujourd’hui encouragé dans les communes grâce au Pacte Nature. Les toitures vertes présentent les mêmes avantages car elles décuplent le potentiel de biodiversité en fonction du type de plante utilisé. En Allemagne, des subventions favorisent déjà leur développement et leur financement.
Le Mouvement Ecologique a été fondé en 1968. L’organisation s’est aujourd’hui développée et entend établir un lien entre l’écologie et les enjeux de société. Croissance économique, mobilité, utilisation des énergies alternatives,… sont autant de sujets mis sur la table par les 3 000 citoyens qui se sont engagés dans l’organisation.