Faire rayonner l’énergie solaire

Depuis bientôt 20 ans, l’asbl Eurosolar Lëtzebuerg s’efforce d’offrir un brillant avenir aux énergies renouvelables, et au photovoltaïque en particulier. Impliquée aussi bien dans les réflexions de groupes de travail spécialisés que dans la promotion des énergies renouvelables auprès du grand public, elle entend bien contribuer avec éclat à la transition énergétique. Interview avec Paul Zens, président d’Eurosolar Lëtzebuerg.

Présentez-nous Eurosolar.Eurosolar Lëtzebuerg asbl a été fondée en 2002 par une poignée de convaincus du potentiel du photovoltaïque déjà impliqués dans des projets d’études y relatifs menés au Lycée des Arts et Métiers depuis 1992. En créant l’asbl, les fondateurs ont souhaité rejoindre le réseau européen du même nom, né en Allemagne sous l’impulsion d’Hermann Scheer et dont l’objectif principal était de contribuer au remplacement complet des énergies fossiles et nucléaires par des énergies renouvelables. Le premier président de la branche luxembourgeoise d’Eurosolar n’était autre que l’actuel ministre du Logement, Henri Kox, qui a quitté la fonction lors de son entrée au gouvernement.  

Eurosolar Lëtzebuerg asbl a été fondée en 2002 par une poignée de convaincus du potentiel du photovoltaïque déjà impliqués dans des projets d’études y relatifs menés au Lycée des Arts et Métiers depuis 1992. En créant l’asbl, les fondateurs ont souhaité rejoindre le réseau européen du même nom, né en Allemagne sous l’impulsion d’Hermann Scheer et dont l’objectif principal était de contribuer au remplacement complet des énergies fossiles et nucléaires par des énergies renouvelables. Le premier président de la branche luxembourgeoise d’Eurosolar n’était autre que l’actuel ministre du Logement, Henri Kox, qui a quitté la fonction lors de son entrée au gouvernement.  

L’asbl a trois missions principales. La première consiste à se maintenir informée de l’actualité dans le domaine du photovoltaïque, que ce soit au niveau des technologies des cellules ou des panneaux photovoltaïques à proprement parler mais aussi en ce qui concerne le stockage de l’énergie, les batteries, la distribution sur le réseau, etc. Notre deuxième rôle est d’apporter notre expertise au sein de groupes de travail spécialisés initiés par le ministère de l’Énergie ou d’autres institutions, par exemple dans le cadre de projets Interreg, et de prendre position quant à certains règlements ou projets de loi relatifs au photovoltaïque. Enfin, notre troisième mission, la plus importante à ce jour, est la communication. Nous multiplions les canaux pour informer et éduquer le grand public aux enjeux de la transition énergétique et ainsi encourager sa participation active au processus.

Quel est votre parcours et quelles sont vos ambitions en tant que président d’Eurosolar?

J’ai rejoint les Verts en 1995. Très tôt concerné par les différends générés par les centrales nucléaires de Remerschen et de Cattenom ou encore par notre dépendance vis-à-vis des pays exportateurs de pétrole ou de gaz naturel, je me suis toujours questionné sur la problématique énergétique. Spécialiste en sciences humaines de formation, je travaille plutôt sur des questions de vivre ensemble, d’ouverture, de tolérance et d’égalité. Je considère toutefois que la question énergétique est un facteur de bon vivre ensemble et de paix dans le monde. C’est pourquoi, lorsque le poste de président d’Eurosolar s’est libéré, j’y ai vu une opportunité d’agir concrètement.

Éduquer le grand public aux enjeux de la transition énergétique et ainsi encourager sa participation active au processus

Mon ambition est, évidemment, de concourir à la transition énergétique. Nous avons dix ans pour troquer les énergies fossiles, certes puissantes mais polluantes, contre des énergies renouvelables. Pour y contribuer, l’asbl entend communiquer largement, afin d’y rendre attentif tout un chacun, du particulier aux «big players». Il est important que chaque individu participe à la transition, c’est ce qui la rend démocratique, mais il est aussi primordial que les grands acteurs prennent leurs responsabilités car ce sont ceux qui auront finalement le plus d’impact.

Dans le cadre de votre mission d’information, vous avez récemment lancé un podcast intitulé «D’Sonn am Stecker». Quels sont les contenus proposés et à quel public est-il destiné?

Le podcast est un moyen de multiplier nos canaux de communication. C’est un média facilement accessible qui permet de diffuser des informations intéressantes autrement que par écrit. Au travers des dix épisodes déjà publiés, nous avons pu communiquer sur une grande variété de sujets. Nous avons abordé la finance verte, vulgarisé les lois de la physique qui permettent de mieux comprendre ce qu’est l’énergie, présenté le «Guide luxembourgeois d’intégration architecturale des panneaux solaires photovoltaïques», interviewé les membres d’une coopérative énergétique, décortiqué la loi «prosumer» ou encore interrogé le ministre de l’Énergie sur ses objectifs. Les dix prochains épisodes sont d’ores et déjà en préparation.  L’idée est de couvrir tout le spectre en ce qui concerne les énergies renouvelables et plus particulièrement le photovoltaïque. Avec ce projet qui possède une réelle dimension pédagogique, nous espérons toucher le public le plus large possible et expliquer des concepts parfois complexes aux non-initiés afin qu’ils adhèrent et puissent prendre part à la transition écologique. C’est d’autant plus important que des informations mensongères, véhiculées par des adeptes ou des lobbyistes des énergies fossiles, circulent malheureusement beaucoup. Au-delà de ce podcast que nous mettons en ligne toutes les deux semaines, nous réalisons ponctuellement des clips vidéo que nous publions sur notre page Facebook.

Hors contexte de pandémie, vous organisez habituellement des évènements pour promouvoir la transition écologique. Qu’en est-il?

Nous organisons régulièrement la Cérémonie de remise du prix solaire luxembourgeois lors de laquelle nous distinguons une construction dans laquelle les énergies renouvelables – le photovoltaïque en particulier – sont particulièrement bien intégrées. Le dernier prix a été remis en 2019. Le projet primé était le Lycée Technique pour Professions de Santé d’Ettelbruck pour l’intégration du panneau solaire sous toutes ses formes et avec beaucoup d’esthétisme. Si nos projets pour 2021 dépendront de la situation sanitaire, nous réfléchissons d’ores et déjà à un programme de conférences pour le 20e anniversaire d’Eurosolar Lëtzebuerg que nous célèbrerons en 2022.

Eurosolar Lëtzebuerg asbl
6 Jos Seyler Strooss
L-8522 Beckerich
www.eurosolar.lu

Crédit photo : Eric Devillet