LES « TINY HOUSES » : LE CONFORT AU SEIN D’ESPACES RÉDUITS

La surface habitable devient une denrée rare, qui plus est au Luxembourg où les prix ne cessent de grimper et frappent les portefeuilles des ménages les plus modestes. D’un côté, la surface impacte la partie financière. De l’autre, l’esprit écologique inspire les jeunes générations et les pousse à revoir leurs prétentions sur le marché immobilier. Et si la nouvelle tendance était au minimalisme? Venu tout droit des États-Unis, le concept de la «Tiny House», ou micromaison, est une réponse alternative à ces problématiques.

La Tiny House s’est développée pour répondre à des problématiques concrètes

Apparue à la fin du siècle dernier aux États-Unis, ce concept répond aux besoins élémentaires d’un habitant pour lui assurer le confort idéal au sein d’un espace réduit. D’abord nomades et montées sur roues, les micromaisons se déclinent aujourd’hui pour une utilisation sédentaire. En 2005, l’ouragan Katrina dévaste la Louisanne. C’est à la suite de cette catastrophe naturelle qu’est créée la zone résidentielle Katrina Cottage, destinée aux sinistrés et basée sur le concept de la «Tiny House». Trois ans plus tard surgit la crise des subprimes, entraînant une crise immobilière. Ces faits ont permis le développement des micromaisons, beaucoup plus économiques et écologiques. A vrai dire, ce mode de vie s’inspire des habitats créés par l’Homme depuis la nuit des temps : igloos, yourtes ou encore chalets. L’espace n’est plus l’élément central et passe au second plan par rapport à l’aménagement et le gain de place.

Une possible source d’inspiration pour le Luxembourg

Le Luxembourg Center for Architecture (LUCA) a organisé en début d’année une conférence consacrée aux « Tiny Houses ». Ces micromaisons de moins de 20m² surfent sur la tendance minimaliste et apportent une solution intelligente et une alternative supplémentaire dans le paysage immobilier luxembourgeois. Ce dernier est sans cesse confronté à des hausses de prix vertigineuses du mètre carré (jusqu’à 10 000 euros dans la capitale), sans compter la pression immobilière qui se fait toujours plus forte aux frontières belges, allemandes et françaises. Devenir propriétaire d’un logement au Grand-Duché peut donc vite devenir un casse-tête financier pour les ménages aux revenus modestes. Le coût d’une «Tiny House » dépend de plusieurs conditions : superficie, qualité des matériaux ou de l’aménagement intérieur. En moyenne, les prix oscillent entre 20 000 et 100 000 euros. A voir désormais si les ministères, les institutions publiques et les promoteurs se pencheront de façon plus approfondie sur l’implantation des « Tiny Houses » sur le territoire luxembourgeois.

Par P. Birck