LE LUXEMBOURG SE DOTE D’UN SUPERORDINATEUR
Le supercalculateur luxembourgeois Meluxina, géré et commercialisé par LuxConnect, sera axé sur les besoins des utilisateurs. Il sera dédié à des applications dans le cadre de la recherche, de la médecine personnalisée et de projets e-Santé, mais également aux besoins des entreprises, en particulier des PME et des startups. Afin de faciliter l’accès à l’utilisation des capacités de Meluxina, un centre de compétences spécifique guidera et accompagnera les entreprises ayant des connaissances limitées dans ce domaine.
Meluxina sera installé au sein du centre de données LuxControl à Bissen, alimenté exclusivement par de l’énergie verte issue en partie de Kiowatt, une centrale de cogénération ravitaillée par du bois de rebut. Meluxina sera opérationnel en 2020 et aura une puissance de calcul gigantesque de 10 pétaflops/seconde. Dans un premier temps, 20 nouveaux emplois seront créés dans le cadre de l’implantation de Meluxina et à terme le centre de compétences HPC comptera jusqu’à 50 employés. Le nom de Meluxina évoque la légende du comte Sigefroid et de Mélusine, qui renvoie aux origines du Luxembourg et s’aligne visuellement sur la signature du pays « Luxembourg, let’s make it happen ».
Huit superordinateurs européens
Meluxina fait partie d’un réseau de huit supercalculateurs à l’échelle européenne initié par l’Union européenne. Dans un souci de faire de l’Europe un top pôle dans le domaine des super calculs, huit sites ont été choisis dans différents pays membres. Ces sites d’hébergement seront localisés à Sofia en Bulgarie, Ostravia en République Tchèque, Kajaani en Finlande, Bologne en Italie, Bissen au Luxembourg, Minho au Portugal, Maribor en Slovénie, et enfin Barcelone en Espagne. Au total 19 des 28 Etats membres vont participer à cette joint-venture dans un consortium doté d’un budget de 840 millions d’euros.
Selon le vice-président du Marché digital unique, Andrus Ansip, ces superordinateurs vont permettre non seulement l’indépendance et la sécurité digitale de l’Europe, mais ils vont aussi contribuer à l’avenir à soutenir les orientations technologiques majeures telles que l’internet des objets, l’intelligence artificielle, la robotique et les data analytics.
En tout état de cause, cette initiative européenne dans le domaine des superordinateurs est une manière de renforcer la coopération entre les pays européens dans le domaine du digital, car l’avenir passera certainement par la puissance de calcul et la capacité de stockage des données.