Les deux roues à l’honneur en Italie

Du 8 au 13 novembre, la 79e édition du Salon de la moto de Milan (EICMA) a ouvert ses portes. 1.370 marques du monde entier y étaient présentes. Cette année, une zone était consacrée aux startups apportant des solutions innovantes au secteur des deux roues. Parmi elles, TO.TEM a exposé son modèle LYNX, une trottinette électrique pratique et sécurisée. Safeway Helmets a quant à elle mis en avant son casque intelligent et connecté. De plus, le magazine Motociclismo a procédé à son traditionnel sondage pour élire la plus belle moto de l’EICMA. Et c’est sans surprise une italienne qui s’est hissée à la première place: l’extravagante Ducati Diavel V4.

Un succès post-Covid-19

Après deux années compliquées pour les conférences et expositions en tout genre, le Salon international des deux roues de Milan a su prouver qu’il était possible d’organiser des manifestations d’envergure après la crise sanitaire qui a forcé le comité de direction à annuler l’édition 2020 et à imposer des règles strictes en 2021. Pour la 79e EICMA, tous les indicateurs sont au vert: étaient au rendez-vous autant les passionnés, avec une augmentation de la fréquentation de 38% par rapport à 2021, que les professionnels, dont presque 40.000 étaient présents (35% de plus que lors de la dernière édition). Les médias étaient également de la partie puisque près de 7.000 s’y sont rendus, dont plus d’un tiers n’étaient pas italiens.

L’événement a su faire découvrir à son public de nombreuses nouveautés, contrairement à son concurrent, le salon Intermot de Cologne, dont le seul véritable temps fort était la présentation en exclusivité mondiale de la Hornet, le dernier bébé d’Honda. Bien que BMW, KTM ou encore Harley-Davidson aient fait l’impasse sur la manifestation, 1.370 équipementiers ont exposé leurs derniers modèles et accessoires. Les visiteurs ont également pu assister à des compétitions, des conférences et des démonstrations.

Des technologies novatrices

Pour cette édition, une zone complète était réservée aux startups italiennes proposant des innovations pour les deux roues. L’entreprise TO.TEM a notamment présenté son modèle LYNX: une trottinette électrique de dernière génération. Dotée d’un troisième pneu, elle offre une stabilité et une maniabilité optimales. S’ajoutent à cela des lumières à l’avant et à l’arrière, des clignotants ainsi qu’une caméra arrière pour garantir la sécurité de l’usager. Et celui-ci pourra également profiter d’un véhicule pratique: batterie amovible et rechargeable, support de téléphone pour transformer ce dernier en tableau de bord, poignée pour déplacer le modèle telle une valise, etc.

Une zone complète était réservée aux startups italiennes.

Safeway Helmets faisait également partie des exposants de cette zone. Comme son nom le suggère, elle a élaboré un casque intelligent pour diminuer les risques d’accident. Son produit est équipé de LED connectées en Bluetooth aux commandes du véhicule permettant d’indiquer un changement de direction ou un freinage aux voitures le suivant. Son microphone et son haut-parleur offre en outre la possibilité d’appeler et de répondre au téléphone.

La beauté à l’italienne

Depuis 2005, le magazine italien Motociclismo sonde ses lecteurs et les visiteurs du salon pour élire la plus belle moto de l’EICMA. Chaque année, c’est un constructeur de la Botte qui remporte l’élection, et cette édition n’a pas fait exception: avec 38% des suffrages, la Ducati Diavel V4 a su conquérir le cœur des votants (majoritairement italiens). «Bestiale», «musculeuse», «ostentatoire», etc. Tels sont les mots que la presse spécialisée utilise pour la décrire. Il est vrai qu’elle a de quoi marquer les esprits avec sa quadruple sortie de pot, son feu arrière composé d’une multitude de LED plaquées sous la boucle arrière et ses clignotants avant dynamiques et intégrés au guidon. Andrea Amato, concepteur en chef des motos du Centro Stile de Ducati, a d’ailleurs déclaré que cette machine «s’inspire des muscle cars, de l’esthétique des super-héros, et reproduit l’image d’un athlète prêt à s’élancer des starting-blocks, avec toutes les masses concentrées à l’avant et une boucle arrière agile et profilée».

Pas de méprise, ses qualités ne sont pas que stylistiques. Son moteur «Grandturismo» permet à la Diavel V4 d’atteindre une puissance de 168 cv et 125,5 newtons-mètres pour un poids de 236 kg. Elle prend également davantage soin de son conducteur grâce à une selle large posée à 79 cm du sol, des repose-pieds centraux et un guidon haut rapproché de 20 mm par rapport à la Diavel 1260.

  • ©EICMA
  • ©EICMA
  • ©EICMA

Par P. Paquet

Photos: ©EICMA