Les quadricycles électriques: une réponse à la mobilité de demain

Peu esthétiques et très bruyantes, les voitures sans permis font aujourd’hui peau neuve. Aussi appelées quadricycles, celles-ci innovent et se veulent modernes… et électriques. Ces véhicules autrefois décriés trouvent petit à petit leur place dans l’écosystème de la mobilité urbaine et plus particulièrement dans la micromobilité. 

Les constructeurs classiques de véhicules sans permis – ou quadricycles – comme Ligier ou Aixam, profitent de l’électrification pour élargir leurs gammes et proposer des versions électriques de leurs voitures. La Ligier Myli, premier quadricycle électrifié de la marque, a été lancée au printemps dernier. Son design moderne, son prix de 12.499 euros et ses trois tailles de batterie pour une autonomie de 140 km maximum font d’elle une sérieuse concurrente face à son pendant chez Aixam dont le tarif d’entrée est plus onéreux. De plus, en raison de leurs caractéristiques, ces petites voitures peuvent s’affranchir de plusieurs normes et obligations par rapport aux véhicules classiques, réduisant ainsi les coûts de production. Pêle-mêle, des marques comme Citroën, Micro, BMW ou Silence ont lancé leur propre modèle de voiturette.

Se fondre dans le milieu urbain

Pourquoi miser sur un grand véhicule puissant en ville alors que les limitations de vitesse y sont basses et que les places de stationnement manquent? En plus d’être moins onéreux, les quadricycles se fondent parfaitement dans le paysage de la mobilité urbaine: entre les vélos, les voitures et les piétons. Leur petite taille permet de se garer plus facilement et leur autonomie est idéale pour les petits trajets du quotidien en ville. Quant à la vitesse, en fonction de leur catégorie, ces microvoitures peuvent rouler jusqu’à 45 km/h ou 90 km/h. À cette allure, un permis de conduire est bien évidemment obligatoire.

Ce moyen de transport peut même être envisagé dans le cadre de l’autopartage. C’est le cas de la Circle, une voiture française sans permis qui ambitionne de rejoindre différents opérateurs de carsharing en Europe.

Des potentiels de développement pour répondre aux besoins futurs

Situés entre le vélo et la voiture, les quadricycles électriques représentent une solution pertinente pour la mobilité de demain, mais ils ne peuvent toutefois pas répondre à tous les besoins. Ce type de véhicule pourrait bien s’émanciper ces prochaines années, mais la législation devra elle aussi changer pour ajouter une nouvelle catégorie pour cette gamme de véhicule. En effet, celle qui concerne le poids des quadricycles est fixée à 450 kg, restreignant fortement les possibilités, car, à l’heure actuelle, ces microvoitures sont limitées à deux places en raison du poids maximum autorisé. Elles ne peuvent donc pas répondre à tous les usages urbains, notamment en raison de leur petit habitacle non adapté aux familles.

Par P. Birck