SUV e-tron, l’essence même d’Audi!

Disponible sur le marché depuis 2019, l’Audi e-tron, premier modèle SUV 100 % électrique de la marque aux anneaux, entend rappeler son standing à la planète automobile du XXIe siècle en venant défier d’autres précurseurs du genre, établis outre-Atlantique ou ailleurs. Coup de projecteur sur cette version atypique…

Un favori, malgré son faux départ

Ayant accusé du retard dans la motorisation transitoire, le constructeur allemand ambitionne de figurer parmi les vedettes de la fête en électrisant le monde motorisé depuis quelques années. Par le classicisme certain de l’élégance qu’elle affiche, l’Audi e-tron, visuellement parlant, cache bien son jeu. Dedans, le tableau de bord pérennise le design des glorieuses aînées, arborant fièrement ses finitions, valorisées par ses matériaux ergonomiques. Seul un petit moniteur tactile pour la climatisation s’est invité pour assister l’écran central digital servant d’interface aux fonctions principales de série ou aux réglages de récupération d’énergie et de recharge.

L’innovation demeure dans la présence de caméras, en fonction des séries, se substituant aux traditionnels rétroviseurs dont le champ de vision se transmet sur un mini-écran surplombant la poignée de la portière, et profilant ainsi l’aérodynamisme de la bête de course. En guise de boîte de vitesse, on manipule des palettes fixées au volant, facilitant notamment la récupération d’énergie lors du freinage (jusqu’à un tiers de l’autonomie maximale). Le socle quasiment plat en l’absence d’arbre de transmission rend l’habitacle beaucoup plus volumineux et confortable. La capacité du coffre allant de 660 à 1 725 litres (plus 60 litres supplémentaires sous le capot avant), fait de lui «un vrai coffre»! 

L’audace d’une motricité novatrice

Rien ne laisse supposer d’emblée les deux moteurs électriques installés à la proue et à la poupe de ce vaisseau routier, le tout combinant 300 kW équivalant à une puissance de 360 cv (561 Nm de couple) dopée par un booster pouvant lâcher 40 cv supplémentaires en l’espace de quelques secondes. Pour les alimenter, l’e-tron dispose d’une batterie à l’énorme capacité de 95 kWh, comparable à la taille du réservoir d’un véhicule thermique; celle-ci, localisée sous le plancher, rabaisse le centre de gravité à celui d’une berline. Ce SUV jouit ainsi d’une puissance finement répartie, procurant au train arrière un rôle de propulseur, certes inhabituel pour une électrique.

Par le classicisme certain de l’élégance qu’elle affiche, l’Audi e-tron, visuellement parlant, cache bien son jeu

Les deux moteurs de l’e-tron entraînent quatre roues motrices, gage de sécurité et de plaisir de conduite. Une bonne tenue et un caractère enthousiasmant modèrent véritablement sa rigueur d’outre-Rhin. Mais les deux tonnes et demie imposées par ce géant de presque cinq mètres de long entrave l’accélération qui ne performe pas outre-mesure (0 à 100 km/h en 6,6 secondes). Son autonomie couvre plus ou moins 400 km en conditions mixtes (selon la norme WLTP) pour une recharge totale de 40 heures environ sur une prise de 220 volts classique (une huitaine d’heures sur une prise rapide, et moins d’une heure pour récupérer 80% de la batterie sur une borne «supercharge» compatible de 150 Kw/h). Somme toute, le système e-tron excelle dans un trafic l’autorisant à déployer un entrain gourmand en énergie.

Par D. Coutant