UN SAVOIR-FAIRE INTERNATIONAL SELON LES RÈGLES DE L’ART
Abu Dhabi, Hong-Kong, Indonésie, Kazakhstan et aujourd’hui Luxembourg, Ascanio Martinotti, administrateur délégué chez Rizzani de Eccher, a déjà beaucoup voyagé et œuvré dans le monde pour se forger une solide expérience dans le domaine de la construction. Il présente les activités de la firme italienne au Grand-Duché, mais aussi la riche histoire de cette entreprise familiale devenue internationale au fil des décennies.
Pouvez-vous revenir sur l’historique et les activités de Rizzani de Eccher ?
Rizzani de Eccher est un groupe global de la construction actif dans plus de 30 pays avec un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros et un carnet de commandes qui dépasse les deux milliards d’euros. L’origine du groupe remonte à 1831, tout a démarré à Udine dans le nord-est de l’Italie. Dès sa création, celle qui n’était encore que l’entreprise Rizzani s’est illustrée non seulement dans son pays d’origine mais dans de nombreux pays d’Afrique, dans la construction de grands projets d’infrastructure tels que des barrages, des routes et des ponts.
L’entreprise a été reprise en 1970 par la famille de Eccher. Aujourd’hui, Rizzani de Eccher fait partie des 100 plus grands groupes mondiaux du secteur de la construction. Il opère dans quatre domaines d’activités différents avec un savoir-faire spécifique et innovant : le domaine des bâtiments généraux, le domaine de la construction d’infrastructures, celui des solutions d’ingénierie spéciales pour les matériels et les équipements destinés à la construction de ponts et infrastructures routières, et enfin en tant que maître d’œuvre dans le domaine de la promotion et du développement immobilier.
Au total, nous comptons presque 3.500 employés à travers le monde, dont 3.100 d’entre eux sont étrangers et non pas italiens, ce qui prouve le côté international de notre groupe.
Depuis quand êtes-vous implanté ici au Luxembourg ?
Notre société opère au Luxembourg depuis 2015 en tant que filiale locale du groupe de Eccher, avec un siège au centre-ville et des bureaux d’exploitation à Kehlen. Rizzani de Eccher a affirmé sa volonté d’être un acteur de premier plan au Luxembourg et a réussi à pénétrer son marché avec la construction du plus grand centre commercial du pays, à la Cloche d’Or, au sud de la ville. Ce projet porte sur la réalisation d’un hypermarché Auchan et d’une galerie commerciale de 130 boutiques dont plusieurs restaurants, ainsi que 245 appartements répartis dans deux tours qui surplombent le futur centre.
La société s’est de plus engagée dans la construction d’une infrastructure scolaire importante pour l’Ecole Internationale à Differdange, ainsi que la construction de 115 nouveaux logements dont 93 à Schifflange et 22 à Kirchberg. Il faut savoir que les standards de la construction au Luxembourg sont très hauts et très élevés en termes de qualité. Enfin, la société participe également à deux projets phares dans la Grande Région : les ouvrages de génie civil et d’infrastructure du nouveau bâtiment européen Jean Monnet 2 à Kirchberg ainsi que la construction d’une usine de laine de roche pour la multinationale allemande Knauf à Illange, en France, au sud de la frontière.
Nous souhaitons finalement faire du Luxembourg une base régionale pour nous implanter dans la Grande Région, mais aussi en Europe du Nord car nous travaillons également au Danemark, aux Pays-Bas, en France et en Islande et ces activités sont toutes gérées par notre filiale au Grand-Duché.
Conjuguer la technologie et la modernité avec un ancrage traditionnel
En épluchant votre site internet l’objectif que vise Rizzani de Eccher est la « construction selon les règles de l’art », c’est-à-dire ?
Il veut dire deux choses. Premièrement, notre société est ancienne et nous étions toujours très actifs dans les grands ouvrages publics d’infrastructures publics dans l’Afrique italienne, dans les pays comme l’Erythrée, l’Ethiopie ou encore la Somalie. Cette forte expérience et notre histoire appuient nos compétences en matière de grands ouvrages publics comme les ponts ou les barrages.
Deuxièmement, même si nous portons notre vocation à l’international, nous conservons nos racines, nos traditions et notre culture. Toutes ces caractéristiques, finalement, se basent sur le nordest du pays et notamment sur la région autour de la petite ville d’Udine, dans le Frioul-Vénétie-Julienne, un territoire montagnard auparavant très pauvre. De cette région, s’exportait la main d’œuvre à travers le monde : en Belgique, en Lorraine, au Luxembourg,… Celle-ci réalisait des travaux durs comme la construction, les mines ou encore l’industrie du charbon.
En plus, le Frioul a subi un terrible tremblement de terre en 1976 qui a détruit plusieurs petits villages de montagne autour d’Udine. Le programme de reconstruction imaginé en conséquence a fonctionné et c’est pour cette raison que nous construisons selon les règles de l’art, grâce à des compétences qui viennent aussi du terrain. Pour résumer, nous conjuguons la technologie et la modernité avec un ancrage traditionnel… dans une région à l’état d’esprit fort avec des valeurs culturelles et des traditions qui s’appuient sur l’empire Austro- Hongrois, qui a dominé la région pendant près d’un siècle.