Bilan du bien-être au Luxembourg
Selon le STATEC, la bonne santé économique d’un pays n’est pas forcément liée à un meilleur bien-être de sa population. Les indicateurs disponibles du Luxembourg Index of Well-being (LIW) sont ceux du domaine de l’emploi, de l’éducation et de la santé, du PIB par habitant et celui sur les difficultés à joindre les deux bouts. Tous ont connu un rebond positif en 2021, parfois même important après une baisse plus ou moins forte en 2020, notamment en raison du Covid-19. C’est ce que révèle la dernière publication de l’Institut, paru en juin.
Les résultats de l’étude se lisent sur base d’indices: si l’un d’eux est supérieur à 100, alors l’indicateur a progressé par rapport à la période de référence (2010), et inversement. Les indicateurs du domaine de l’éducation se sont améliorés depuis 2010: niveau d’études supérieures (147 points) et formation continue des adultes (133 points). En revanche, hormis le taux d’emploi (105 points), les indicateurs sur l’emploi restent à la traîne malgré une hausse en 2021: taux de chômage (87 points) et temps partiel involontaire (85 points). Les rebonds les plus substantiels sont observés pour les indicateurs qui ont connu les plus fortes régressions en 2020 comme la formation continue des adultes (même si celle-ci n’a pas retrouvé son niveau d’avant la pandémie). Quant au taux de chômage et aux difficultés à joindre les deux bouts, les indicateurs se sont améliorés par rapport à 2020 même s’ils restent encore en dessous du niveau de 2010.
L’état de santé, au contraire, croît continuellement depuis 2018 et retrouve, en 2021, son niveau de 2010 (101 points). Les gaz à effet de serre ont également augmenté après une forte chute en 2020.
Une augmentation de la solitude chez les jeunes
Durant chaque trimestre de l’année 2021, le STATEC a demandé aux résidents d’attribuer une note sur 10 concernant la satisfaction de leur vie actuelle. La meilleure note est survenue au 3e trimestre 2021 (7/10). Ils ont aussi pu octroyer une note sur 10 à leur sentiment de solitude. Toujours au 3e trimestre, 8,1% des résidents ont déclaré se sentir toujours (ou la plupart du temps) seuls, parmi lesquels 12,9% des personnes âgées de 16 à 24 ans et 9% de 50 à 64 ans. À l’inverse, quatre résidents sur cinq n’ont jamais ou rarement eu ce sentiment (79,5%). La solitude devient néanmoins un problème majeur pour la tranche plus jeune de la population, touchant 15,5% des 16-24 ans, mais uniquement 5% des 50-64 ans. Parallèlement, la satisfaction dans la vie et le sentiment de bonheur dans cette première tranche d’âge diminuent.
La qualité de vie au Luxembourg
L’étude montre également que le Luxembourg, bien qu’il bénéficie d’avantages comparatifs en matière de santé ou le niveau de revenu, n’en tire pas pleinement parti et peine à transformer ses richesses en bien-être ressenti par les citoyens. Cependant, le Grand-Duché fait partie du groupe des pays les mieux lotis en terme de bien-être subjectif, même s’il est perfectible.
Source: STATEC