DES PROJETS NOVATEURS POUR PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT
La valorisation des déchets passe forcément par une gestion efficace et un tri optimal. Cheryl Klemens et Thomas Hoffmann, respectivement conseillère pour les entreprises et responsable communication, chargé environnement et chargé RSE à la SuperDrecksKëscht, présentent le projet de collecte dans les résidences et bien d’autres initiatives qui visent à diminuer la production de déchets.
Au Luxembourg, la loi nationale relative à la gestion des déchets du 21 mars 2012 se base sur la directive européenne 2008/98/CE. Celle-ci stipule que les immeubles collectifs, à savoir les résidences, doivent « être dotés des équipements nécessaires pour procéder à une collecte sélective des différentes fractions de déchets ». L’objectif d’une telle mesure vise à réduire les quantités de déchets résiduels. « Sont concernées les matières comme le papier, le verre, les emballages (du ressort de Valorlux), les métaux, les déchets biologiques, les équipements électriques, les ampoules (gérés par Ecotrel), les piles (collectées par Ecobatterien) ou encore les autres déchets problématiques tels que les aérosols, les résidus de peinture ainsi que les graisses et les huiles alimentaires », décrit Cheryl Klemens, conseillère pour les entreprises à la SuperDrecksKëscht. Ce centre de recyclage intégré au sein des résidences s’organise autour du syndic et de la copropriété. La problématique est d’autant plus complexe que ces immeubles dit collectifs sont habités par une multitude d’acteurs: des particuliers en ménages, mais aussi des entreprises avec des commerces par exemple. Les types de déchets sont donc complètement différents d’une résidence à une autre, d’où les solutions personnalisées offertes à chacune d’elles.
La stratégie nationale zéro déchet
La SuperDrecksKëscht s’implique en effet dans le principe de proximité pour suivre et conseiller les occupants des résidences. « A travers ce concept, nous nous inscrivons dans la stratégie nationale zéro déchet « Null Offall » menée par le gouvernement et notamment le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable. En agissant de la sorte, nous visons la prévention tout en livrant des conseils pour diminuer les déchets sur le territoire national. Le tri permet de mieux recycler et valoriser les déchets, il implique aussi une diminution des coûts », précise Thomas Hoffmann, responsable communication, chargé environnement et chargé RSE.
Parmi les initiatives de la SuperDrecksKëscht se trouve celle de l’e-containeur ou « poubelle intelligente » qui permet d’appliquer le principe pollueur-payeur. « Les personnes qui produisent moins de déchets résiduels payent moins. Ceux-ci sont déposés dans un bac de 15 ou 20 litres. Le but de cette poubelle connectée n’est pas seulement coercitif et financier puisqu’elle permet d’établir un bilan des déchets de chaque famille en fin d’année pour ensuite guider et améliorer les ménages dans leur processus de gestion. Cela permet également d’optimiser leur tri de façon individualisée et de le rendre plus qualitatif en séparant les produits problématiques et les matières valorisables de manière plus efficiente », explique Cheryl Klemens. La résidence peut ainsi obtenir un label de qualité si elle met en place une station de collecte qui garantit le tri sélectif.
L’économie sociale et solidaire
L’objectif de réduction des déchets s’anime aussi autour d’autres projets soutenus par la SuperDrecksKëscht. « « L’initiative Flécken a Leinen » est une plateforme en ligne dédiée aux services de réparation et d’emprunt au Grand-Duché. Cela permet de ne pas s’encombrer d’objets dont nous avons finalement peu d’utilité au quotidien, comme une perceuse.
Cette plateforme regroupe également les établissements qui proposent ces services de location, mais aussi de réparation. « Flécken a Leinen » va ainsi à l’encontre des habitudes liées à notre société de consommation. Au lieu de jeter un appareil ménager et de le remplacer par un nouveau, il est possible de le réparer. Ce service a plusieurs avantages puisqu’il permet à la fois de protéger l’environnement avec la réduction des déchets superflus, de limiter l’utilisation des ressources et matières premières, et de faire des économies d’un point de vue financier », estime Thomas Hoffmann.
Mieux recycler et valoriser les déchets
Initié par le « Mouvement écologique » et soutenu par la SuperDrecksKëscht, le projet « dingdong.lu » s’inspire de la même dynamique. « Il agit dans le même sens que « Flécken a Leinen » mais entre particuliers. Il suffit à l’intéressé de s’inscrire sur le site internet et de préciser les objets qu’il est disposé à prêter ou qu’il souhaite emprunter. Il est également possible d’apposer un autocollant sur sa boîte aux lettres, ce qui permet d’identifier les personnes actives dans le projet dingdong au sein du voisinage », étaye Cheryl Klemens.
Ces initiatives n’en sont qu’à leurs prémices mais elles permettent déjà d’amorcer de nouveaux systèmes tels que l’économie sociale et solidaire en favorisant les collaborations et les coopérations entre tous, à un niveau plus humain autour de circuits plus courts.
SuperDrecksKëscht
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