Jean Asselborn: «Il faut lutter contre les discriminations systématiques visant les femmes et les filles en Afghanistan»

En marge de la semaine de haut niveau de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a organisé une réunion ministérielle avec le «Global Centre for the Responsability to Protect» sur la lutte contre les discriminations systématiques à l’encontre des femmes et des filles en Afghanistan. La réunion s’est tenue à la Représentation permanente du Luxembourg auprès des Nations Unies, avec la participation de plusieurs ministres des Affaires étrangères – dont celles de l’Allemagne, de la Belgique et de la France – et de représentants de la société civile.

L’objectif de la réunion ministérielle fut de s’échanger sur les politiques discriminatoires mises en œuvre systématiquement par les Taliban et de rechercher des voies de coopération internationale pour atténuer les souffrances subies par les femmes et les filles afghanes.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a ouvert la réunion en rappelant que les femmes et les filles en Afghanistan subissent des atrocités au quotidien, et que les restrictions qui leur sont imposées ne prennent pas fin.

Les autorités de facto en Afghanistan ont une responsabilité de garantir les engagements pris en vertu des traités internationaux auxquels l’Afghanistan est partie, tels que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Comme tous les Afghans, les femmes et les filles doivent pouvoir jouir des droits fondamentaux et vivre sans craindre de subir des violences ou des représailles.

Lors de la réunion ministérielle, des femmes afghanes ont témoigné de la persécution dont elles font l’objet sur le terrain, à tous les niveaux. Elles ont également donné leur appréciation sur les possibilités de tenir les Taliban pour responsables devant la Cour internationale de Justice ou la Cour pénale internationale.

Au cours de la discussion, les ministres ont souligné que la communauté internationale doit évaluer tous les moyens qui sont à sa disposition pour faire en sorte que les doléances des femmes et des filles afghanes ne soient pas oubliées. Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan, Richard Bennett, qui est venu de Genève pour assister à la réunion, a noté qu’un climat d’impunité prévaut en Afghanistan etqu’il est nécessaire d’y mettre fin pour éviter une érosion complète des droits humains.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes
Photo: ©MAEE