L’ambition d’un champion mondial de la transition écologique

Mardi 18 janvier dernier, Veolia a officiellement pris le contrôle de Suez. La multinationale française passe ainsi de 180.000 à 230.000 salariés et son chiffre d’affaires progresse de 27 à 37 milliards d’euros. Avec cette acquisition, le groupe change de dimension et conforte son rôle de leader mondial en matière de services dédiés à l’environnement. Veolia envisage désormais de proposer des solutions concrètes aux entreprises et aux villes afin de les accompagner dans leur transition écologique. 

Une page se tourne pour les deux groupes historiques français avec le rachat de Suez par Veolia. Antoine Frérot, PDG de Veolia, en est à l’origine et l’avait annoncé à l’été 2020. Il avait néanmoins exprimé son souhait de mettre un terme à ses fonctions de directeur général, qu’il exerce depuis 2009, à l’expiration de son mandat actuel. Il avait donc demandé au conseil d’administration de mener un travail approfondi de recherche de la gouvernance la plus appropriée au pilotage d’une entreprise qui change d’ampleur et qui continue de s’internationaliser. 

Les administrateurs ont toutefois exprimé à Antoine Frérot leur souhait unanime qu’il conserve la présidence du conseil d’administration de Veolia, afin de pouvoir continuer à bénéficier de son expérience à la tête de la multinationale et de son attachement à ses valeurs. Le conseil d’administration a ainsi décidé qu’Estelle Brachlianoff, jusqu’alors directrice générale adjointe chargée des opérations, prendrait la succession d’Antoine Frérot à la direction générale à compter de ce 1er juillet.  

Durant ses quelque treize années à la tête de Veolia, Antoine Frérot a procédé à de profondes transformations d’organisation, de fonctionnement et de culture. L’objectif étant d’adapter la multinationale aux défis économiques, commerciaux, sociaux, sociétaux et environnementaux liés à la transformation écologique. 

«Au service de Veolia depuis bientôt 20 ans, Estelle Brachlianoff a démontré qu’elle avait toutes les qualités requises pour conduire notre collectif et continuer à accompagner notre groupe dans son ambition pour la transformation écologique. À mes côtés, elle a pris part aux décisions les plus structurantes pour notre entreprise pour les 20 prochaines années», a déclaré Antoine Frérot. Pour mener à bien sa nouvelle mission, la nouvelle directrice générale pourra compter sur l’appui d’un comité exécutif et d’un comité de direction renouvelés, composés des meilleurs experts mondiaux des métiers de l’eau, des déchets et de l’énergie.  

Miser sur l’innovation 

Si le groupe souhaite continuer à développer ses activités traditionnelles, notamment dans la distribution d’eau potable, le traitement des déchets ou des eaux usées, il est déterminé à se moderniser et à se réinventer dans certains domaines. À l’heure où les ressources se raréfient, le recyclage et l’économie circulaire font partie des priorités pour l’avenir. C’est en ce sens que Suez apportera certainement un plus en matière de compétences et de couverture géographique. Le recyclage des batteries de voitures électriques, l’agriculture avec l’utilisation de déchets organiques pour nourrir le bétail ou le réensemencement des sols et la récupération de matériaux rares sont autant de savoir-faire désormais absorbés par Veolia. 

Veolia entend ainsi confirmer son statut de champion mondial de la transformation écologique pour les années à venir. «L’entreprise est profondément transformée, unifiée et plus que jamais en mesure de faire la course en tête dans chacun de ses métiers. Il s’agira de poursuivre les efforts entrepris depuis des années pour positionner Veolia comme l’entreprise de référence avec laquelle les territoires et les industries souhaitent mener leur transformation écologique, mais aussi l’entreprise dans laquelle les jeunes générations, passionnées par l’environnement, ont envie de travailler. Pour cela, je souhaite que Veolia accélère encore la diversification de ses talents et continue à innover fortement pour la planète», a annoncé Estelle Brachlianoff.  

Par P. Brick