LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DE SENSIBILISATION CONTRE LES DECHETS SAUVAGES: „OFFALL KANN DÉIDLECH SINN – GEHEI NÄISCHT AN D’NATUR“

Le samedi 6 avril 2019, le Ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable et l’Administration de l’Environnement lancent en collaboration avec L’Ëmweltberodung Lëtzebuerg ASBL et la Ville de Differdange, une campagne de sensibilisation multimédia contre les déchets sauvages (= littering).

Le problème du littering au Luxembourg

Chaque année, des tonnes de déchets sont éliminées sauvagement non seulement le long des routes et des sentiers pédestres, mais aussi dans les parcs et les aires de jeux. Nombreux sont ceux qui jettent leurs déchets sans penser aux conséquences par la fenêtre de leur voiture ou qui s’en débarrassent tout simplement en les laissant tomber par terre lors de fêtes, festivals ou concerts en plein air. Il fut constaté que la moitié de ces actes de littering se font à quelques mètres d’une poubelle non pleine. Les mégots de cigarettes, les emballages vides – telles que canettes et emballages fast-food–, et des chewing-gums comptent parmi les articles les plus abandonnés ou jetés. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le phénomène du littering concerne la société dans son intégralité indépendamment de l’âge, du sexe ou de la situation privée de la personne.

Les impacts multiples du littering

Cette mode qui consiste à laisser traîner ses déchets n’importe où, n’impacte non seulement l’aspect visuel d’une ville ou du paysage naturel, mais entraîne également toute sorte de problèmes considérables.

Certains déchets sauvages tels que les éclats de verre peuvent présenter un danger d’infection ou de blessures pour enfants et animaux domestiques, entraînant un risque d’ingestion ou d’étouffement pour les animaux et notamment pour le bétail.

Les déchets en plastique se dégradent en micro-plastiques (<5mm) qui s’accumulent dans les corps des êtres vivants et nuisent tant à la santé humaine qu’animale et qui sont emportés par les fleuves jusqu’à la mer. Selon des études, les animaux qui trouvent leur nourriture exclusivement dans les océans, ingèrent jusqu’à 6 tonnes de microplastiques par an. Il est estimé que 100 à 142 millions de tonnes de déchets se retrouvent actuellement dans les océans.

Les substances toxiques contenues dans les cigarettes se retrouvent dans le filtre et les mégots de cigarette jetés dans la nature dispersent ces substances dans l’environnement.

Le littering entraîne des coûts directs en termes de nettoyage auprès du secteur public qui sont alors reportés sur les citoyens via les impôts. Ces coûts sont calculés à 1,2 millions d’euros par an pour le nettoyage le long des routes étatiques par l’Administration des ponts et chaussées.

Le littering, un acte illégal

L’action de jeter ou d’abandonner un déchet (mégots, chewing-gum, emballages vides…) dans la nature est illégale et peut donner lieu à un avertissement taxé de 49€ par exemple pour un mégot de cigarette jeté sur le trottoir ou de 250€ pour l’élimination de déchets dans un cours d’eau. En 2018 et début 2019, la police grand-ducale et l’Administration des douanes et accises (ADA) ont émis un total de 227 avertissements taxés (AT), correspondant à un montant total de 32.916€.

Campagne de sensibilisation contre le lettering

La campagne de sensibilisation contre le littering s’étendra pendant tout le mois d’avril et fait référence aux effets néfastes méconnus ou ignorés qui résultent du simple geste de jeter un déchet dans la nature. Non seulement ces déchets détruisent l’esthétique de nos espaces urbains et naturels, mais ils mettent avant tout en danger la santé de tout être vivant.

Communiqué par le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable / Administration de l’environnement